Le saj est une sorte de tole bombée chauffante qui permet de faire cuire le pain libanais, très plat très fin comme une feuille, que l'on apelle le markouk. Ce mot signifie litteralement " aminci", plus fin et plus léger que le pain arabe. On le cuit traditonellement sur un saj ( cone en metal chauffé). Il existe plusieurs modeles, les professionnels, le plus souvent electrique ou les traditionnels.
Vous ne trouvez pas de saj dans le commerce ? qu'à celà ne tienne, récuperez une ancienne poele bien bombée et retournez là.


Au liban, démonstration dans un hotel. Pain marqouq cuit sur un saj. La femme tient une sorte d'oreiller à la main, qui lui a servi à etaler la pâte puis à la poser sur le saj.
Et c'est pendant la cuisson, que l'on peut garnir notre manouché avec le zaatar, comme vous le verrez dans la video ci dessus.


Je me promenais dans une foire syrienne installée à dakar pour quelques jours, quand j'ai vu ce monsieur qui préparait des manaich sur son saj.
Gentil monsieur qui m'a permis de prendre une video.



Le saj c'est la tradition, on trouve encore dans des villages du liban, des femmes cuisant leur pain sur un authentique saj au feu de bois.
Le saj c'est aussi de merveilleux souvenirs d'enfance comme pour znaz :

"quand j'étais petite, nous avions loués une tite maison dans un village du sud du Liban pour fuir la guerre. en face venait estiver une grande famille avec 7 garçons et deux filles (de vingt cinq ans jusqu'à 11 ans). la mère et sa fille aînée préparaient leur pâte de marqouq le vendredi, et puis elles nous invitaient à les rejoindre Samedi à 6h du matin autour du saj là où elles faisaient le pain pour toute la semaine. c'était à l'air libre, à côté de la maison dans un bout de jardin. l'odeur du matin et de l'herbe fraîche bien imprégnée de rosée vient se mélanger à celles du pain chaud et du feu de bois et de paille qui brûlaient sous le saj (non ce n'était pas électrique, ni au gaz) me fait toujours rêver . les dames s'asseyaient à même le sol avec le saj en face. elles étalaient la pâte avec les deux mains (faut pas s'aventurer à faire ça si on n'est pas déjà initiés par un connaisseur) le cuisaient au saj. puis elles le décollaient du Saj, et nous en donnaient. on en mangeait en le trempant dans les petits bols de labné, zaatar à l'huile d'olive et olives, banadoura (tomates) du village dressés autour du saj "

Ce récit de znaz rapporte exactement comment ça se passe. Fermez les yeux et sentez l'odeur du pain.

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